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Les bijoux traditionnels au Japon

Si nous voyons à quoi ressemblent les accessoires et bijoux fantaisie portés par les jeunes filles japonaises (on les retrouve aussi en France sur les ados fans de mangas) les parures traditionnelles du Japon, elles, nous sont moins connues. Ces bijoux traditionnels ne sont pas ceux auxquels nous penserions tels que colliers, bagues… mais il s’agit plutôt de divers objets d’ornement.

Voici un bref aperçu des principaux éléments de parure japonais, non ce ne sont pas des figurines kawaii faites en plastique mais des bijoux subtils et raffinés, onéreux surtout, originellement réservés à l’aristocratie.

Peignes et pics à cheveux

Au Japon, les peignes et autres ornements de la chevelure sont considérés comme de véritables bijoux : en bois, corne, métal, cuir ou tissu ils prennent différentes formes. Certains ornements capillaires, regroupés sous le nom de kanzashi sont richement décorés et parfois constitués de matières nobles comme l’or ou les pierres précieuses.

Les parures de cheveux existent au Japon depuis la préhistoire, où elles avaient pour ancêtres une simple baguette de bois, par exemple, à laquelle étaient attribués des pouvoirs mystiques (éloigner les mauvais esprits). Un kanzashi peut se constituer de matières vraiment diverses, des écailles de tortues au plastique aujourd’hui en passant par l’argent, la soie… et portent traditionnellement des motifs floraux peints ou des fleurs en relief.

L’obidome ou bijou de ceinture

De obi qui signifie ceinture, les obidome sont des décorations traditionnelles, portées à la ceinture par les femmes nobles et les geishas ; il s’agit de riches parures sculptées, très travaillées, composées d’éléments subtils comme le corail, l’argent, les pierres précieuses ou le diamant.

On rencontre aussi des pendants de ceinture, appelés netsuke, bijoux plus discrets mais qui apportent à la ceinture une touche supplémentaire de raffinement constitués de perles, corne, agates ou dorés à la feuille d’or.

Aujourd’hui seules les geishas continuent d’arborer ces bijoux traditionnels de manière quotidienne, particulièrement les maiko (apprenties geishas). Comme les kanzashi qui varient d’une saison, même d’un mois à l’autre en représentant diverses fleurs et feuilles, les obidome sont très différentes.

Les inrô, jolies petites boîtes

Les inrô font partie des accessoires appelés sagemono (objets pendants) : les kimono n’ayant pas de poche, on les accrochait traditionnellement à la ceinture. Ils sont normalement portés uniquement par les hommes, tandis que les netsukes ou pendants de ceinture sont des accessoires féminins. L’inrô est en fait une petite boîte pouvant contenir, à l’origine, un sceau ou de la cire, des remèdes voire des drogues.

Généralement réalisés en bois de bambou ou en cuir, souvent agrémentés de décors sculptés ou peints, laqués ou recouverts d’écaille, incrustés de nacre etc. les inrô se portaient parfois dans un étui spécial afin de les protéger des chocs. Pendues au moyen d’une cordelette de cuir, ces petites boîtes avaient ainsi une vocation utilitaire autant qu’ornementale.

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